Quand la révolte se vend comme un produit dérivé
À mi-chemin entre confession intime, satire sociale et poésie brute, Hoodie du Che questionne l’absurdité d’un monde où l’iconographie révolutionnaire devient accessoire de mode, signalement de statut social, et où les enfants bien nés utilisent l’enfant pauvre comme décor à leur illusion héroïque de “sauver le monde.”
C’est une chanson qui dérange doucement. Qui pointe sans accuser. Qui expose sans hurler.
Elle met en lumière cette fascination bienveillante — mais toxique — pour le pauvre stylisé, symbolique, aimé tant qu’il reste inoffensif.
C’est le regard d’un transfuge de classe, pris entre deux mondes : celui qu’il quitte et celui qui le regarde.
Un regard aiguisé sur une époque où la morale devient capital symbolique, où l’engagement se performe.
Mais c’est aussi le récit d’un jeune homme traversé par l’admiration, la rage, la jalousie — et une lucidité brutale.
Une voix qui ne cherche ni pardon, ni consensus.
Seulement, peut-être, à rappeler une chose simple :
la vraie radicalité commence par la vérité.
Paroles et musique : Adib Alkhalidey
Réalisation et Mix : Dominique Plante
Claviers, synthétiseurs : Mathieu Quenneville
Basse : Jonathan Arseneau
Batterie : Thomas Sauvé-Lafrance
Saxophone : Julien Fillion
Mastering : Francis Ledoux
Graphisme/Visuel : Raphaël Jean