CD – Françoiz Breut – Une saison volée – TRICD7240
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Date de sortie: 31 mai 2005
Comme certains font réaliser leur garde-robe sur mesure, Françoiz Breut se fait tailler des chansons qui lui collent à la peau. Une fois qu'elle les a investies, elles lui appartiennent et elle ne les quitte plus. Avec ferveur et sensibilité, elle redonne ses lettres de noblesse à cette discipline qui a longtemps été l'apanage des artistes de variété le bonheur d'être interprète. Elle s'approprie les mots des autres et les fait siens, ceux d'une femme digne face aux tourments qui l'entourent. Pas étonnant qu'aujourd'hui, cette muse au timbre à la fois lumineux et grave ait inspiré de nombreuses plumes issues de la scène française comme internationale.
L'heure du troisième album est celle des remises en question. Faut-il provoquer des rencontres avec d'autres artistes ou vaut-il mieux laisser les jeux du hasard et de l'amitié à leur libre cours? C'est finalement la seconde option, la plus naturelle, qui l'emporte. En confiance, Françoiz a ouvert sa porte à de nouveaux compositeurs, à de nouveaux tempos, à de nouveaux arrangements.
Pourtant c'est son ton à elle, reconnaissable dès les premiers instants. Certains collaborateurs ont déjà une petite réputation comme Herman Düne, qui lui offre deux majestueuses compositions en anglais, "Over All" et "Please Be Angry". Federico Pellegrini ("La vie devant soi") est plus connu comme étant le chanteur-guitariste des Little Rabbits. Egalement illustrateur et auteur de bandes dessinées, Fabio Viscogliosi a joué au sein de The Married Monk avant de voler de ses propres ailes: nouveau défi aujourd'hui, celui d'avoir fait chanter Françoiz en italien ("Ultimo"). D'autres sont autant des coups de pouce que des coups de coeur comme le groupe marseillais Deziel ("Le Ravin") et l'espagnol Jaime Cristobal ("Ciudad Del Mar"). Mais on retrouve également des signatures familières: Jérome Minière, signe deux morceaux ("La certitude", "Une ville allongée sur le dos"). Philippe Poirier, aujourd'hui engagé dans une carrière solo, a de nouveau fait cadeau à Françoiz d'un titre, "La Boite de Nuit". Dominique A. enfin continue d'accompagner ses élans romantiques ("Km 83", "Contourne-moi"). Une seule reprise au milieu de ce répertoire original: "Le premier bonheur du jour", popularisé par Françoise Hardy dans les années 60, se voit ici revisité de manière très personnelle.
C'est à Bruxelles que l'enregistrement a eu lieu en avril 2004. Boris Gronemberger (guitares), Luc Rambo (claviers) et Sacha Toorop (batteur également croisé sur les deux précédents disques ainsi qu'aux côtés de Dominique A.) l'ont accompagné pendant que, de l'autre côté de la console, Dominique Brusson (Yann Tiersen Dominique A, Autour de Lucie...) la conduisait. Joey Burns, qui a repris "Si tu disais" (extrait de «De Vingt à Trente Mille Jours») avec Calexico et invité Françoiz sur scène à plusieurs reprises, lui renouvelle sa confiance en jouant de la contrebasse et posant sa voix sur plusieurs morceaux. Le résultat ne manquera pas de surprendre dès le morceau d'ouverture, "La certitude", qui projette l'interprète dans un registre rock jusqu'à présent inexploité, ou avec le trip-hop langoureux de "Cuidad Del Mar". Elle ne renie pas pour autant ces guitares western qu'elle affectionne tant et qui lui ont valu d'être autrefois présentée comme la "country-girl de Cherbourg". Mais c'est aussi au niveau du chant qu'une libération a eu lieu: la jeune femme a encore étendu ses possibilités et assume aujourd'hui toute la portée de son émotion. En français, en espagnol, en anglais et en italien, Françoiz chante un sentiment universel avec une sensualité distinctive.
Comme certains font réaliser leur garde-robe sur mesure, Françoiz Breut se fait tailler des chansons qui lui collent à la peau. Une fois qu'elle les a investies, elles lui appartiennent et elle ne les quitte plus. Avec ferveur et sensibilité, elle redonne ses lettres de noblesse à cette discipline qui a longtemps été l'apanage des artistes de variété le bonheur d'être interprète. Elle s'approprie les mots des autres et les fait siens, ceux d'une femme digne face aux tourments qui l'entourent. Pas étonnant qu'aujourd'hui, cette muse au timbre à la fois lumineux et grave ait inspiré de nombreuses plumes issues de la scène française comme internationale.
L'heure du troisième album est celle des remises en question. Faut-il provoquer des rencontres avec d'autres artistes ou vaut-il mieux laisser les jeux du hasard et de l'amitié à leur libre cours? C'est finalement la seconde option, la plus naturelle, qui l'emporte. En confiance, Françoiz a ouvert sa porte à de nouveaux compositeurs, à de nouveaux tempos, à de nouveaux arrangements.
Pourtant c'est son ton à elle, reconnaissable dès les premiers instants. Certains collaborateurs ont déjà une petite réputation comme Herman Düne, qui lui offre deux majestueuses compositions en anglais, "Over All" et "Please Be Angry". Federico Pellegrini ("La vie devant soi") est plus connu comme étant le chanteur-guitariste des Little Rabbits. Egalement illustrateur et auteur de bandes dessinées, Fabio Viscogliosi a joué au sein de The Married Monk avant de voler de ses propres ailes: nouveau défi aujourd'hui, celui d'avoir fait chanter Françoiz en italien ("Ultimo"). D'autres sont autant des coups de pouce que des coups de coeur comme le groupe marseillais Deziel ("Le Ravin") et l'espagnol Jaime Cristobal ("Ciudad Del Mar"). Mais on retrouve également des signatures familières: Jérome Minière, signe deux morceaux ("La certitude", "Une ville allongée sur le dos"). Philippe Poirier, aujourd'hui engagé dans une carrière solo, a de nouveau fait cadeau à Françoiz d'un titre, "La Boite de Nuit". Dominique A. enfin continue d'accompagner ses élans romantiques ("Km 83", "Contourne-moi"). Une seule reprise au milieu de ce répertoire original: "Le premier bonheur du jour", popularisé par Françoise Hardy dans les années 60, se voit ici revisité de manière très personnelle.
C'est à Bruxelles que l'enregistrement a eu lieu en avril 2004. Boris Gronemberger (guitares), Luc Rambo (claviers) et Sacha Toorop (batteur également croisé sur les deux précédents disques ainsi qu'aux côtés de Dominique A.) l'ont accompagné pendant que, de l'autre côté de la console, Dominique Brusson (Yann Tiersen Dominique A, Autour de Lucie...) la conduisait. Joey Burns, qui a repris "Si tu disais" (extrait de «De Vingt à Trente Mille Jours») avec Calexico et invité Françoiz sur scène à plusieurs reprises, lui renouvelle sa confiance en jouant de la contrebasse et posant sa voix sur plusieurs morceaux. Le résultat ne manquera pas de surprendre dès le morceau d'ouverture, "La certitude", qui projette l'interprète dans un registre rock jusqu'à présent inexploité, ou avec le trip-hop langoureux de "Cuidad Del Mar". Elle ne renie pas pour autant ces guitares western qu'elle affectionne tant et qui lui ont valu d'être autrefois présentée comme la "country-girl de Cherbourg". Mais c'est aussi au niveau du chant qu'une libération a eu lieu: la jeune femme a encore étendu ses possibilités et assume aujourd'hui toute la portée de son émotion. En français, en espagnol, en anglais et en italien, Françoiz chante un sentiment universel avec une sensualité distinctive.