Nicolas Gémus présente Sur un trapèze du grand Alain Bashung. Dernier titre du projet de réinterprétation de chansons qui ont marqué son parcours de jeune auteur-compositeur : Rutebeuf (Léo Ferré), Il voyage en solitaire (Gérard Manset), Marjolaine (Zachary Richard/Michel Rivard), La Manic (Georges D'Or) et Nous aurons (Richard Desjardins).
Quelques mots de Nicolas au sujet de Sur un trapèze :
Bleu Pétrole (2008) d’Alain Bashung figure parmi les cinq albums que j’ai le plus écoutés ces dernières années.
La chanson d’amour « Sur un trapèze », écrite et composée par Gaëtan Roussel, contient des images colorées d’une grande force d’évocation.
« On dirait qu’on sait lire sur les lèvres. Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze. On dirait que sans les poings, on est toujours aussi balèzes. Et que les fenêtres nous apaisent ».
Cette image du trapèze m’évoque le fragile équilibre qui fait que deux êtres tiennent ensemble pour un moment. Avec « sans les poings, on est toujours aussi balèze », je retrouve l’abord désarmant de l’amour, la force tranquille de la douceur.
Les vers « Ce qui nous entoure, l’extension de nos corps, quand nous sommes à l’écart, mineurs, chercheurs d’or » m’ont aussi en partie inspirés pour l’intériorité et la découverte de soi dans la création, thèmes que j’explore sur mon deuxième disque avec la chanson La mine.
Lorsque j’ai enregistré cette chanson, j’étais dans une relation où j’avais aussi cette forte impression ; qu’une situation extérieure risquait de nous séparer, et qu’il y avait ce joyau à conserver par-dessus tout. Les mots qui m’ont le plus marqués restent alors les suivants :
« On dirait que les pirates nous assiègent, et que notre amour, c’est le trésor ».
Nicolas Gémus a fait paraitre deux albums à ce jour : Hiboux (2019) et l'album éponyme Nicolas Gémus en 2022.
