La Famille Denuy
La Famille Denuy est un band de « western progressé ».
Apparue d’abord en 1976 avec les fabuleux frères « Noël et Janvier Denuy », à qui on doit les interprétations magistrales de Bonjour Huguette et C’est Noël.
Quarante-sept (47) ans plus tard arrive enfin la Famille Denuy au grand complet.
En plus de Noël (Doyen) Denuy, on y retrouve Jean-Juillet Denuy, Doctor Denuy, Gaugau Denuy, Croco Denuy... tous frères, pères ou cousins, difficile à dire finalement. On y retrouve aussi l’illustre Janvier Denuy « aux voix arrière » sur une version 2.0 de Bonjour Huguette et C’est Noël. Sont aussi présentes à l’occasion les cousines Tourette et Déliria Denuy.
La Famille Denuy est originaire de l’Ancien-Brunswick, une île flottante qui dérive le long des rivages de la musique western et néo-cajoune. Parfois en face d’Anticosti, parfois en face de Laval, parfois même en face d’une salle vide, l’Ancien-Brunswick est davantage un état d’esprit qu’un état comme tel.
C’est en se réunissant le samedi soir dans le garde-manger de la cuisine familiale que les Denuy ont commencé à faire de la musique, d’abord en shakant la boîte de céréales, puis en jouant peu à peu de la cuillère, du pot Masson et de l’opener. Gaugau Denuy serait un jour arrivé à la maison avec une guitare acoustique « empruntée ». La police serait débarquée une heure plus tard pour saisir les deux (Gaugau et la guitare).
Très influencés par la musique « trad » de Ti-Zouf Belhumeur (un virtuose de l’égoïne) et de sa femme Minette Legros (qui giguait sur des éponges), les Denuy ont aussi été inspirés par leur oncle Bob Bill, un musicien poète qui écrivait ses chansons avec seulement 12 lettres de l’alphabet. C’est à lui qu’on doit des expressions typiques de l’Ancien-Brunswick comme « ou-a-ier » (J’vas aller), expression qu’on retrouve dans la première chanson des Denuy : « ou-a-ier wôr d’wor » (J’vas aller voir dehors).
En gestation depuis presque 47 ans, les Denuy s’apprêtent à sortir un album aux titres évocateurs tels que Notre chien est mort, Ma Sandra, Le yoddle du cocu, Rien à dire, Crazy de toi, Le nouveau-nez et plusieurs autres titres qui parlent (dans la langue savoureuse des Denuy) de l’amour, la perte de l’amour, la prison, la mort, la dépression, des thèmes joyeusement émouvants, des thèmes chers au western, ce blues des blancs.
Est-ce qu’on peut parler de la Famille Denuy comme d’une famille qui va changer la face de la musique contemporaine? Peut-être pas la face au complet. Probablement juste le nez.