French Bazaar, c'est le 26e album en carrière de l'auteur, compositeur, musicien et chanteur belge Arno. Pour cet insatiable gourmand des mots, c'est un 2e opus entièrement en français, opus qui est grand gagnant dans la catégorie Album Pop Rock de l'année aux Victoires de la Musique 2005!
Arno a commencé à chanter à l'âge de 18 ans et est à l'origine de plusieurs groupes mais fait carrière solo depuis 1986. Il a bien prouvé, durant ces 20 années, qu'il est un artiste authentique et une véritable bête de scène! Lucide, acide et moqueur, le Flamant démontre, à 55 ans, que l'on peut être rock et attendrissant.
French Bazaar est un album au style unique, combinant le blues et la java rock. Arno a assumé seul la réalisation et il en résulte un magnifique album illuminé d'une véritable générosité. Les mélodies, auxquelles il a porté une attention et une concentration particulières, sont accrocheuses mais jamais racoleuses. Il développe dans ses chansons des idées simples et belles sur l'amour, les femmes et sur les rapports humains. French Bazaar, c'est aussi son constat acide sur l'état du monde. Il livre son regard sur la société, avec ses propos cinglants et son humour grinçant. On retrouve des clichés cocasses de "popstars frustrées" et de "rapper avec une chaîne en or qui crie motherfucker même quand il dort". Il y a ce "chanteur de charme" qui veut "être mince comme un pneu de vélo" et avoir l'air plus jeune que son âge, "ma fiancée a dix-huit ans et elle flippe aussi". On rencontre également cette irrésistible "femme riche, coiffée comme un caniche" au refrain quasi-pop, habillé de violons et de choeurs qui font "ouhouh". Tout ce bazar drolatique comporte une face plus sombre, plus lunaire. On pense à cette vibrante reprise de Brel, "Voir un ami pleurer". Une interprétation juste, tendre et classiquement sentie. On songe aussi à "La vie est une partouze", une ballade éraillée, belle et triste à pleurer.
On retrouve également sur cette édition québécoise (l'équivalent de l'édition limitée en Europe) 4 pièces en bonus, dont une reprise en anglais, Knowing Me Knowing You d'Abba. Aussi le clip de la chanson d'ouverture, Chic et pas cher.
